L’hemmage est un terme d’origine grec employé pour définir un raclement de gorge.
Il peut aussi se manifester sous forme de toux ou de toussotements, voir même d’encombrement abondant entrainant une consommation de dizaines de mouchoirs par jour.
Bien souvent il fait suite à une inflammation d’origine virale, bactérienne, ou allergique.
Mais une fois la phase aigüe passée, la toux ou les raclements trop présent créent une irritation qui forme un véritable cercle vicieux responsable parfois d’une surproduction de mucus.
Le problème qui peut exister depuis plusieurs années se situe au pourtour de la zone laryngée, soit dans la partie haute, lieu de la jonction avec le pharynx et l’œsophage, soit dans la partie basse à l’embouchure de la trachée.
Quand on fait de l’hemmage on a la sensation d’avoir une gène respiratoire causée par une quantité de mucosités perçu comme anormale.
Or il ne faut pas confondre le normale et le pathologique, car au niveau du carrefour pharyngé, il y a une confluence permanente de secrétions qui proviennent de différentes origines.
Ainsi ce carrefour est le lieu de recrutement des sécrétions bronchiques dont la quantité avoisine les deux verres par jour, auquel s’ajoute la salive qui se mélange avec les sécrétions provenant des voies aériennes supérieures naso-sinusiennes.
Les sécrétions qui arrivent en permanence à ce niveau-là se doivent d’être ravalées de manière inconsciente, sans y prêter garde, surtout si celles-ci sont de couleur blanche ou translucide.
Si par contre elles ont un aspect coloré, jaune, vert ou marron, on pourra faire une accélération du flux expiratoire sous forme de raclement ou de toux dirigée.
Mais dans ces conditions, il est important que celle-ci soit occasionnel et efficace : c’est à dire qu’elle permette à chaque fois une évacuation des mucosités.
Il faut savoir que même les sécrétions d’aspect coloré, peuvent être ravalées, car elles seront de toute façon dégradées au niveau de l’estomac.
Le problème quand on a de l’hemmage, c’est que l’on fait ce geste de raclement toutes les dix minutes, voir toutes les minutes, et qu’en plus bien souvent, cela ne permet pas d’évacuer des sécrétions d’aspect colorées.
La répétition des raclements peut entrainer une forme de trouble obsessionnel compulsif, qui crée une irritation, soit au-dessus, ou en-dessous du larynx.
C’est un peu comme si on avait une plaie que l’on grattait en permanence.
Le traitement consiste à diminuer progressivement la fréquence des raclements pour petit à petit arriver à ne le faire qu’une fois par heure, voir plus du tout.
Si par moment et surtout au début, la gêne reste trop importante, deux solutions s’offrent à vous :
- la première consiste à essayer de ravaler les sécrétions sans faire de raclement.
- si cela ne permet pas de corriger la situation, on essaiera de boire une ou deux gorgées d’eau au moment de l’apparition d’une sensation d’irritation.
En résumé :
- L’espacement des phénomènes de raclement
- Le réflexe de ravaler les secrétions lorsque celles-ci créent une sensation de mal être au niveau des pourtours laryngés
- le fait de boire une ou deux gorgées d’eau à chaque fois que l’on perçoit un phénomène d’encombrement à ce niveau permet dans la presque totalité des cas, de retrouver une vie normale dans un délai qui varie d’une semaine à trois mois.