Pour débuter la séance de désencombrement bronchique, on commence toujours par boire deux gorgées d’eau, afin de limiter les phénomènes d’irritation de la gorge, provoqués parfois lors de la phase d’expectoration des sécrétions.
Puis on va effectuer une ou deux manœuvres d’appel, qui consistent à faire une inspiration maximale, en gonflant bien le ventre, suivie d’une apnée maintenue en se penchant en avant, tout en gardant les jambes serrées.
Au bout de cinq secondes, on ouvre la bouche, ce qui entraine parfois une remontée des sécrétions sans effort expiratoire.
Ensuite on va passer à la phase de drainage bronchique, par une technique qui utilise une Pression d’Expiration Positive oscillante, que l’on appelle en abréviation PEP oscillante.
Après chaque inspiration effectuée par la bouche, on va souffler neuf fois dans la PEP oscillante.
Les quatre premières fois, on expire juste 2 à 3 secondes dans l’appareil, en maintenant celui-ci bien horizontal.
Ensuite on soufflera plus longtemps, encore quatre fois dans l’appareil en position horizontale, jusqu’à ce que la bille s’arrête de bouger, tout en évitant de déclencher la toux.
La neuvième fois, on inspirera amplement et on soufflera à fond en rentrant le ventre au maximum de ses possibilités.
Pour aller encore plus loin, on penchera légèrement l’appareil vers le bas.
Enfin il suffira de prendre une grande inspiration, en basculant le corps en arrière, avant de se pencher rapidement sur l’avant, tout en déclenchant une toux dirigée, dont le but de faciliter l’expectoration des sécrétions.
Pour réaliser cette toux dirigée, il faut faire attention à bien fermer la glotte au bon moment, pour augmenter la pression de façon raisonnable, sans entrainer d’irritation au niveau de la zone laryngée.
Cette phase demande une certaine habitude pratique.
Si des phénomènes d’étouffement, ou de douleurs thoraco abdominales, sont déclenchés par les dernières manœuvres, il faudra alors expirer sans aller au maximum de ses possibilités.
Dans ces conditions on devra privilégier une technique d’évacuation des sécrétions plus douce, sous forme de raclement, pour ne pas déclencher la toux.
A la fin de chaque séquence de désencombrement, il faut toujours vérifier la couleur des sécrétions, car si celles-ci sont translucides ou de couleur blanche, il n’est souvent pas nécessaire de continuer.
Par contre si elles ont un aspect coloré, jaune, vert ou marron, il faudra sûrement prolonger la séance.
La séquence qui comprend : le fait de boire 2 gorgées d’eau, la manœuvre d’appel inspiratoire avec apnée, les 9 expirations dans une PEP oscillante suivies par une toux dirigée ou un raclement, sera classiquement répétée une à cinq fois, en fonction de la sensation d’une éventuelle présence d’encombrement.
Quant au choix de l’horaire, il reste très individuel, bien qu’il soit à la fois dépendant de l’organisation de sa journée, ainsi que des moments opportuns, où les sécrétions sont identifiées comme plus facilement mobilisables.
Pour les personnes très encombrées, et en cas de cure d’antibiotique, il faudra réaliser plusieurs séances de drainage bronchique par jour, dans le but de diminuer au maximum la charge infectieuse, située dans la lumière des bronches.
Lorsque les sécrétions évacuées ne seront plus colorées, on pourra arrêter les séances.
Mais il ne faut pas oublier que la technique spécifique que nous venons de décrire ne représente que 50% de la prise en charge de l’encombrement bronchique.
Les autres 50% résultent d’une activité physique, pratiquée de manière régulière et hebdomadaire: au minimum de deux heures trente par semaine, l’optimum étant de cinq heures par semaine.
Et comme il n’y a pas de maximum défini, libre à vous de faire plus.
En conclusion :
Il est fondamental de prendre en charge l’encombrement bronchique, si les sécrétions évacuées ont un aspect coloré, jaune, vert ou marron, car leur stagnation dans le tractus respiratoire, favorise une inflammation, qui elle-même fragilise le tissu pulmonaire.