L’hyperventilation est un phénomène que l’on a presque tous vécu, par exemple pour gonfler un matelas pneumatique.
Comme son nom l’indique le syndrome d’hyperventilation est une tendance à ventiler en excès, c’est-à-dire à ventiler au-delà de nos besoins réels :
Soit en augmentant trop le volume de chaque respiration: en prenant un ou deux litres d’air à chaque inspiration, plutôt que 0,5 L qui est la norme.
Soit en respirant trop vite au-delà de 20 fois par minute, alors que la norme se situe entre 10 et 15 fois par minute.
Cette modification de la façon de respirer va elle-même augmenter la sensation d’essoufflement.
De plus, petit à petit, des signes dues à la chute de la pression sanguine de CO2 vont faire leur apparition.
Le plus fréquent est un petit vertige qui se manifeste sous la forme d’un léger tournis (ce qui est très différent d’un vertige vestibulaire où l’on voit tout tourner autour de soi, et où il faut bien souvent s’accrocher pour ne pas tomber).
Reproduire le phénomène, en respirant amplement une dizaine de fois en position assise, permet de prendre conscience des effets négatifs de ventiler en excès.
Mais une confusion mentale, des céphalées, un frémissement des paupières, des scintillements lumineux, des douleurs thoraciques, une accélération ou un ralentissement de la fréquence cardiaque, des fourmillements ou une sensation de froid au niveau des mains et des pieds peuvent apparaître.
L’instabilité générée par l’hyperventilation intervient aussi comme un facteur aggravant une maladie respiratoire tel que l’asthme ou la BPCO.
Comment peut-on dompter cette hyperventilation ?
- D’abord ne pas se laisser envahir par la panique et calmer le plus possible sa respiration, car chacun d’entre nous peut éprouver une sensation d’essoufflement, sans pour autant avoir une maladie respiratoire
- Ensuite ne pas trop se focaliser sur sa respiration, mais laisser aller celle-ci sans y penser, en se rapprochant d’une fluidité naturelle, sans blocage à l’image d’une houle constante et régulière.
- Enfin éviter de forcer avec les muscle du cou lors de l‘inspiration, mais aussi dans une moindre mesure avec les abdominaux lors de l’expiration pour ne pas augmenter le rythme, ou le volume de chaque respiration .
L’ économie de mouvement respiratoire constitue la meilleur stratégie à adopter au quotidien, puisque nous effectuons environ 20 000 respirations par jour.
Ainsi l’application de ces 3 principes :
- Calmer le plus possible sa ventilation.
- Ne pas trop se focaliser sur sa respiration .
- Éviter de forcer surtout au niveau des muscles du cou pour ne pas augmenter sa respiration.
permet dans la majorité des cas de ne plus souffrir d’hyperventilation en situation de repos.
en cas de stress susceptible de faire réapparaitre une hyperventilation : souffler lentement, sur quelques respirations, avec les lèvres pincées, en diminuant progressivement l’amplitude de chaque respiration favorise un retour à un état de confort respiratoire.